Publié dans Editorial

A quoi bon !

Publié le dimanche, 17 janvier 2021

Le régime Orange, entendez issu de la Révolution Orange, mise pour la stabilité. Face aux vagues tumultueuses provoquées par les ennemis des intérêts du pays, les deux chefs de l’Exécutif ne se laissent point impressionnés. Chant de la sirène par ici ! Appel du pied par-là ! Clin d’œil à côté ! Piège ou traquenard ! Négatif. Pas de remaniement ni de retouche du Gouvernement du moins pour ce mois de janvier. Quelle déception quelque part ! Un ouf de soulagement dans la cour du Palais !
Rajoelina Andry, en sa qualité de chef de l’Exécutif et Ntsay Christian, en tant que chef du Gouvernement, écartent d’un seul revers de la main l’éventualité de revoir la liste des membres actuels du Gouvernement. Imperturbables, ils se concentrent laborieusement à leurs délicates tâches. Ils font savoir par le biais d’une voix autorisée qu’ils ne veulent pas entrer dans le jeu ni dans le piège des détracteurs ou des déstabilisateurs du régime. La démarche pressante et indirecte de l’opposition et la tentative de lobbying d’un certain groupe de pression seront vouées à l’échec.
Ranoromaro Lova Hasinirina, directeur de cabinet auprès de la Présidence, une personnalité discrète mais efficace, convoquait la presse ce vendredi 15 janvier pour annoncer de façon la plus officielle et la plus solennelle qu’il n’y aura pas de remaniement du moins dans un futur immédiat. La révision de la liste des membres du Gouvernement ne figure pas encore sur le tableau des urgences ou des priorités des titulaires du pouvoir au sommet de l’Etat. Clair et net !
Après tout, à quoi bon de changer ou de remanier une équipe en plein travail ! Un vrai coach, c’est celui qui ne se laisse pas entrainer par les cris parfois capricieux et futiles des « spectateurs » au gradin. A force de changer, à tout moment, l’entraineur va finir par déstabiliser le jeu sur terrain, par craquer le moral de la troupe. En effet, la stabilité dans le travail qui donne libre cours à la sérénité de l’esprit constitue un atout non négligeable pour la réussite.
Seulement, il faut mettre au clair certaine chose. Stabilité n’est pas stagnation ! En fait, par stagnation on a affaire à l’immobilisme, à l’inertie d’un individu ou d’un groupe tout au plus à un mouvement qui tourne en rond autour d’un point fixe. On n’avance pas. On ne recule pas non plus ! Il appartient à nos dirigeants de veiller de manière à ce que le pays ne s’enlise point dans la vase de l’ineptie. Tandis que par stabilité, il est question de dynamique de groupe en mouvement équilibré et stable. On avance selon le tempo du chef ! Une nuance de taille à préciser.
Dans certaine démocratie, à l’Occident en général, une élection à l’échelle nationale aboutit souvent à la retouche des membres de l’Exécutif. Etant supposé que le scrutin a dû changer le rapport de force sur l’échiquier politique national, on procèdera ainsi à un changement en fonction des résultats obtenus. Madagasikara, un pays souverain, n’est pas forcément soumis à de tel cas, le Chef de l’Etat agit selon sa profonde conviction dans l’intérêt de la Nation.
Au final, au quoi bon d’opérer à un quelconque remaniement ! Au travail tout le monde.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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